La Bretagne entrière, meilleur cadre d'étude des conflits enironnementaux, pour des raisons culturelles et scientifiques

Publié le par UDB Saint-Nazaire

On a tort de ne pas suivre au jour l'actualité des soutenances de thèse ! Vous trouverez ci-dessous un extrait de document de soutenance par Arnaud Lecourt de sa thèse sur Les conflits d'aménagement - Analyse théorique et pratique à partir du cas breton.

M. Lecourt choisit de travailler dans le cadre de la Bretagne historique.

Je laisse les visiteurs de ce site apprécier les raisons de ce choix, exposées par l'auteur :

 

Cadre spatial et géographie régionale

Le choix de la Bretagne historique, autrement dit d’une Bretagne élargie à cinq départements incluant la Loire-Atlantique, ne constitue en rien une prise de position dans les débats qui agitent régulièrement l’opinion mais aussi les assemblées législatives des Régions Bretagne et Pays de la Loire.

Deux raisons expliquent ce choix.

La première relève de la cohérence culturelle de la Bretagne historique. Dans le domaine des conflits environnementaux, cette cohérence trouve son écho dans les travaux de Bruno Charlier pour qui, à partir de l’exemple du Sud-Ouest, les revendications écologistes sont intrinsèquement liées au discours identitaire des mouvements régionalistes et nationalistes. Leur réciprocité favoriserait même l’émergence d’une conflictualité environnementale remarquable à son importance et à son intensité. À partir de sa géographie des conflits environnementaux, l’auteur montre également comment, à l’échelle nationale, les régions à forte identité culturelle sont aussi les plus conflictuelles. La Catalogne, le Pays Basque, l’Occitanie, l’Alsace et la Bretagne (à cinq départements) se distinguent ainsi du reste de la France.

La deuxième raison de ce choix est scientifique La prise en compte d’un cinquième département, en l’occurrence la Loire-Atlantique, espace peuplé, urbanisé et industrialisé, a permis de diversifier et d’étoffer considérablement la base de données et de donner ainsi plus de légitimité à nos résultat.

C’est donc à travers une approche de géographie régionale que nous aborderons notre objet de recherche. Mais, cette géographie régionale ne sera en aucun cas envisagée comme « le niveau de base spatial fondamental de la démarche géographique qui consiste à partir du particulier pour aller au général », mais comme « un modèle pour la géographie générale » (…).

La carte ci-dessous illustre le propos d'Arnaud Lecourt.

Thèse Arnaud Lecourt

La thèse a été soutenue le 4 décembre 2003 à l'Université de Rennes 2, devant un jury présidé par le Professeur  Guy Baudelle, de cette université, et comprenant notamment M. Jean Bergougnoux, président de la commission particulière du Débat public sur le projet de N.-D. des Landes, et M. Jean Ollivro, géographe bien connu de nos visiteurs.

Le document cité peut être consulté sur Internet à l'adresse suivante : http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/04/58/57/HTML/These_A._Lecourt_-_Intro_et_chpt_1.pdf

 

Publié dans Société

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