Royal : il ne suffit pas de chanter la France !

Publié le par UDB Saint-Nazaire

 Ségolène Royal s'est taillé un beau succès devant des intellectuels réunis à Paris pour soutenir sa candidature.

Sa vision de l'identité nationale est plus avenante que celle de Sarkozy ou Le Pen, et personne ne trouvera à redire à des proclamations comme :

"On peut aimer sa Bretagne ou son Algérie natale, et être pleinement citoyen français."

Mais ses concurrents auraient pu dire la même chose sans nous renseigner davantage. On attend sa réponse à une question simple :

Les Bretons ont-ils en Bretagne les droits de gens qui sont chez eux ?

Aujourd'hui, non, lorsqu'on attribue une langue à la République et qu'on en déduit une absence totale de droits pour les autres à l'existence publique. Non, lorsqu'on déduit de l'indivisibilité de la République qu'il n'y a pas de droit à être et à rester Breton en Loire-Atlantique ! Non, quand on dissimule sous un "anti-communautarisme" à contre-emploi1 un vrai refus nationaliste de droits humains fondamentaux.

L'engagement de signer la Charte européenne des Langues régionales ou minoritaires n'a lui-même désormais de portée qu'accompagné de l'engagement de mettre en chantier la modification de l'article 2 de la Constitution : c'est là que ça a coincé la dernière fois, et le Conseil constitutionnel présidé par Debré ne veillera pas seulement sur l'immunité pénale de l'ancien président...

(1) : Aux dernières nouvelles, ce ne sont pas les Bretons qui cherchent à éliminer le français de l'enseignement et de l'espace public.

Publié dans Élections

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article