Airbus : inquiétudes pour les sites de Loire-Atlantique

Publié le par UDB Saint-Nazaire

Les sites de production d'Airbus en Loire-Atlantique - et ceux des programmes à venir - sont-ils menacés par les plans de restructuration consécutifs aux erreurs de gestion et à l'irruption dans la désignation des dirigeants du groupe de considérations étrangères à l'intérêt général comme à celui des salariés du secteur ? Les organisations syndicales le craignent et ont déjà appelé, sur les sites du département, à des actions d'avertissement (débrayages, manifestation).

Le report de la publication du plan de restructuration alimente évidemment les craintes.

La mobilisation commune des responsables des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées autour du pôle de compétitivité aéronautique du Sud-Ouest contraste par ailleurs avec la discrétion des élus de la "région" des Pays de la Loire. Pratiquement sans exception, les quotidiens du Sud-Ouest, leurs sites Internet, celui des collectivités publiques, présentent et commentent l'accord scellé à Agen il y a quelques jours entre les présidents des deux conseils régionaux pour éviter la "multiplication" des pôles de compétitivité aéronautiques en France et la "dilution" de la manne publique correspondante (voir par exemple ici le site du journal  Sud Ouest).

Certes, la défense active du pôle de compétitivité "Aerospace Valley" commun aux deux régions vise surtout les appétits en la matière de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et surtout de la région Ile-de-France.

De fait associés à ceux de Toulouse, les sites de production et de préassemblage de Loire-Atlantique peuvent néanmoins, dans cette compétition comme dans les perspectives de restructuration industrielle, apparaître comme secondaires, donc sacrifiables... C'est la crainte de fond, entretenue par le souvenir d'autres "casses" pas si lointaines dans l'industrie bretonne.

Près de 5 000 salariés directs (hors sous-traitance) sont concernés en Basse-Loire et l'UDB, au-delà de toute autre considération, estime qu'ils n'ont pas à payer, avec leur famille et leur environnement économique et social, les incompétences et légèretés des "décideurs" du secteur.

L'UDB rappelle au passage que, bien seule,'elle avait pris position pour le choix de Nantes - Saint-Nazaire pour la construction de l'A3X, en s'appuyant sur la complémentarité possible avec le site de Hambourg, également situé en estuaire et l'évidente pertinence d'une liaison maritime à laquelle la politico-technocratie française a préféré les ruineux aménagements routiers que l'on sait entre Bordeaux et Toulouse. Voir notamment le communiqué fédéral UDB du 13 avril 2001.

Et félicitations aux "Pays de la Loire" pour leur évanescence d'un bout à l'autre de ce dossier !

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