Charte Ya d'ar Brezhoneg : Saint-Herblain vote pour.

Par 39 voix pour et 4 contre, le Conseil municipal de Saint-Herblain s'est pronconcé le 3 avril en faveur de la signature par la Ville de la Charte Ya d'ar Brezhoneg.

Sur un Conseil qui a duré quatre heures, et qui comportait une trentaine de points à son ordre du jour, le débat a pris plus d'une demi-heure et mobilisé une douzaine d'intervenants, tous favorable sauf un.

Ont voté pour les groupes de la majorité (PS, PC, Verts-ESHA, PRG et naturellement UDB), l'élu A Gauche toute et les élus UMP. Ont voté contre les quatre élus Centre-Modem, dont le porte-parole a estimé qu'il ne s'agissait pas d'un dossier urgent pour nos concitoyens et que quitte à parler bilinguisme, autant privilégier l'anglais. Du pain bénit pour le rapporteur UDB.

Le texte adopté peut être consulté ici. Il est transposable dans la plupart des communes, mais d'autres choix peuvent être faits. Voir notamment sur ce point la page 14 de la brochure publiée sur le site de l'Ofis ar Brezhoneg.

Son adoption par la troisième ville de Loire-Atlantique devrait encourager un certain nombre d'autres à suivre le même chemin. Elle ne préjuge pas d'un éventuel vote sur la réunification, comme l'ont fait observer deux des intervenants (l'une pour le PS, l'autre pour le PC).

Illustration : pour éclairer brièvement certains élus sur les rapports historiques entre Saint-Herblain et la langue bretonne, Michel François a montré un extrait du Catholicon (premier dictionnaire breton, premier dictionnaire français et, avec les traductions latines, premier dictionnaire trilingue connu) à la rubrique coat (en français [g comme gallice] : boys, forest), et jugé que Saint-Herblain, qui se situe entre l'ancien lieu-dit de Carcouët à Nantes et Couëron (moins certain pour l'étymologie) pouvait difficilement avoir échappé au breton. Et n'y échappe toujours pas (collège Diwan par exemple).