Sondage réunification : tel qui riait samedi ...

Publié le par UDB Saint-Nazaire

La chose est désormais établie : la "grosse surprise" des résultats du sondage IFOP paru le samedi 7 mars dans Ouest-France se réduit au traitement très inhabituel et très anormal de la réponse "ne se prononce pas".

L'Union démocratique bretonne (UDB) diffuse aujourd'hui une Lettre ouverte à l'IFOP dans laquelle elle pose publiquement et tranquillement les questions auxquelles l'Institut de sondage n'a pas jusqu'ici apporté de réponse complète, précise et publiable. Lire la Lettre ouverte.

Lorsque l'IFOP aura répondu (avec l'aide de l'UDB s'il le faut) nous saurons comment la Sarthe, département attiré depuis toujours vers le Centre-Val de Loire et la région parisienne, voire la Normandie, peut se retrouver, avec 78 % de réponses  en ce sens, championne interrégionale de l'attachement au statu quo ! Si tous ses sondés avaient répondu en Normands, le statu quo y aurait bénéficié d'un score encore plus albanais !

Un rapprochement a nourri les soupçons : il est représenté par le graphique ci-dessous :


Les colonnes bleues y représentent le pourcentage des sondés défavorables à la réunification dans le sondage TMO-Régions de 2006 effectué pour France 3 Ouest, augmenté du pourcentage de sondés sans opinion.

Les colonnes blanches représentent le pourcentage des sondés qui se prononcent en faveur d'une autre option que la réunification dans le sondage IFOP de 2009 : partisans du statu quo ou de l'une des deux formules de fusion de régions proposées (ce choix n'était pas proposé en 2006).

On constate, dans chacune des circonscriptions, la parenté entre les deux grandeurs. La légère supériorité des colonnes blanches peut trouver une explication dans le fait que les partisans d'une fusion de régions  ne se sont pas partagés en 2009, comme ils ont dû le faire en 2006, entre partisans de la réunification, partisans du statu quo et indécis.  Cette fois, leur préférence pouvait être exprimée.

Les colonnes violettes représentent la part, à l'intérieur des colonnes bleues, des sondés "sans opinion" dans le sondage TMO de 2006, dans une définition particulière à ce sondage, qui intègre les sondés se prononçant à la fois pour la réunification et pour le maintien des Pays de la Loire (ce peut être une partie des sondés favorables à l'une des fusions de régions non proposée au choix cette année-là).

La proximité de taille des colonnes bleues et blanches dans chaque circonscription suggère donc fortement que les résultats du sondage de 2009 (colonnes blanches) intègrent en fait les sondés sans opinion, ou la quasi-totalité d'entre eux, parmi les partisans présumés du statu quo.

Ce que l'UDB demande à l'IFOP, c'est en gros : est-ce bien le cas ? et accessoirement : comment avez-vous procédé ?  Est-ce conforme à vos habitudes ?


Une chose est certaine : . Les anomalies relevées ne permettront sans doute pas de rétablir les "vrais chiffres" du sondage, mais la tendance est claire : ce sondage se situe en fait dans la continuité des précédents. Et les stupéfactions nées de nombreux résultats aberrants se dissipent.comme brume à midi.

"Le crise", un "réflexe anti-Sarkozy" ont pu jouer, mais pas dans les proportions supposées par certains.

L'heure va venir de penser aux centaines de milliers de citoyens blessés dans leurs légitimes aspirations ou caricaturés en partisans du statu quo, aux élus déstabilisés dans leurs convictions ou analyses, aux personnalités de toutes sortes qui ont cru pouvoir formuler un avis responsable sur l'évolution des populations, et qui ont crédibilisé à leur insu des chiffres biaisés.

Il faudra réparer.


                                                                                                                  Michel FRANÇOIS.
                                                          Responsable de la commission Etudes et Réflexions du Bureau politique de l'UDB.


Illustration : image Clipart.
Graphique : UDB.

Publié dans Réunification

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