Interrégion de la Mer : chef-lieu Nantes malgré le "soutien" des Pays de la Loire ?

Publié le par UDB Saint-Nazaire

Président du Conseil de la Marine marchande et de l'Union des Ports de France, Michel Quimbert, de passage à Nantes, a indiqué que la désignation de la ville comme siège d'une des quatre directions interrégionales de la Mer était imminente.

Cité par Ouest-France, un fonctionnaire qui accompagnait le 16 juin l'ancien président du Port autonome de Nantes - Saint-Nazaire a précisé que les élus de la Bretagne administrative avaient cependant fait bloc autour de la candidature de Rennes, alors que les collectivités des Pays de la Loire étaient allées soutenir Nantes à Paris en ordre dispersé... (OF, pages Nantes Métropole, 16 juin 2009).

L'épisode mériterait mieux que 22 lignes en page locale ! Les effets du découpage régional actuel y apparaissent en effet de façon éclatante même si - ce qui reste à confirmer - Nantes tire en définitive son épingle du jeu :

     . la candidature de Rennes, chef-lieu d'une "région" maritime consciente de ses atouts, a bénéficié du soutien organisé de toute cette "région".

     . A l'inverse, Nantes, chef-lieu d'une "région" dont elle est le seul département maritime1, n'a pas été en mesure de motiver ses partenaires, dont le soutien à géométrie variable s'est en outre exprimé dans le désordre.

La décision, si elle est confirmée, aura donc relevé d'un arbitrage exclusif de l'Etat, sans doute facilité par le passé nantais de Michel Quimbert.. Plus rationnelle que cette roulette russe, une concertation au niveau des cinq départements bretons eût entraîné en définitive un choix mieux étayé et plus serein. Michel Quimbert n'est sans doute pas le dernier à le penser : devant l'association des Cadres bretons, il déclarait le 6 décembre 2006 que non seulement Nantes - Saint-Nazaire est un grand port breton, mais que c'est LE port de la Bretagne, affirmation qu'il nuance bien sûr aussitôt.
Lire.


 1. La Vendée est certes un département côtier, et son activité de pêche maritime n'est pas négligeable (Ile d'Yeu, Saint-Gilles, Les Sables...). Mais sa contribution au commerce maritime est sans commune mesure avec celle d'un quelconque des départements bretons. Ce n'est pas une tare, mais une donnée à considérer pour la gestion de ce domaine.


Illustration empruntée au site de l'Association des Cadres bretons.

Publié dans Economie

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